15 juin 2001

Hier, on a passé la soirée avec Matthieu et Ludivine autour d’une Lao Beer! C’est rigolo, ils sont partis en novembre et font le tour inverse de nous. Soit Amérique Centrale (dont Costa Rica et Mexique) puis Népal et Asie du Sud Est. Ils nous ont donné de bonnes adresses au Costa Rica et au Cambodge…

Lever difficile à cinq heures, bus à la fraîche (ça fait un bien fou) et arrivée avant 9h00 à Vientiane. On en profite pour achever la visite de la ville par son plus ancien temple, le cloître est super beau. Bière Lao au lit le soir! Ca nous change de la soupe à la tomate au lit du Népal.

16 juin 2001

Encore un lever matinal! 6h00. Puis on poireaute à l’aéroport jusqu’à 10h00… Et c’est parti. Adieu Laos, “Good Morning Viet Nam” (c’est que je connais mes classiques!). L’avion survole des nuages, oui, mais aussi de très chouettes paysages montagneux couverts d’immenses forêts. Cela cède le pas peu à peu à de vastes étendues cultivées en approchant de Hanoï. Dès l’aéroport, on sent le changement ! Au Laos, c’était “moora moora” comme diraient les malgaches (doucement, pas trop vite…). Ici, c’est tout de suite “quick! quick!”. On a à peine le temps d’acheter le ticket (2 USD) du minibus qui doit nous emmener au centre ville qu’il faut déjà être assis dedans!

Moi qui trouvais que les asiatiques se ressemblent tous beaucoup, je suis surprise de constater que les vietnamiens sont assez reconnaissables. Déjà les laotiens ont des morphologies moins rondes et moins râblées que les thaïlandais à mon avis, et ils sont plus grands souvent et plus élancés. Ici, c’est encore différent! Il paraît qu’entre eux, ils arrivent à faire la différence par la forme des yeux! Mais ils doivent penser que tous les occidentaux se ressemblent!

Le Vietnam, ça va nous plaire, c’est sûr. Hanoï est une grande ville très très agréable. De l’eau, des ruelles sous les allées d’arbres, des cafés accueillants partout, des gens au chapeau conique portant les fameux paniers suspendus à un morceau de bois sur l’épaule, beaucoup de mobs et de vélos, peu de voitures, des maisons basses (maxi 2 étages la plupart du temps) et beaucoup beaucoup d’animation!

On a déjeuné: légumes sautés (haricots, tomates, carottes, choux-fleurs…), poulet sauté et rouleaux de printemps végétariens, le tout accompagné d’un jus de pastèque! Excellent!

Ce qui est incroyable ici, ce sont les cycles! Il y en a partout, sur la route mais aussi sur les trottoirs, garés parallèlement les uns aux autres sur toute la largeur du trottoir… Alors, entre ceux qui roulent (qui prennent toute la route!) et ceux qui sont garés, il ne reste pas grand chose pour nous autres simples piétons… En plus, on dirait que vélos ey cyclomoteurs ainsi que 2 ou 3 side-cars et une vingtaine de voitures roulent sans nous voir! C’est qu’ils nous fonceraient dedans les drôles! Traverser une rue est périlleux car ils occupent absolument TOUT l’espace. On se laisse facilement duper par les cycles. Parfois, ils roulent tous dans le même sens dans une rue, on pense donc à juste titre qu’elle est à sens unique et on ne surveille qu’un côté pour traverser. C’est alors qu’arrivent plein de vélomoteurs dans l’autre sens! C’est simplement qu’ils utilisent toute la largeur de la rue. On a tout le temps l’impression qu’ils vont s’emmêler et… faire une mêlée, c’est peut-être pour cela qu’ils klaxonnent tout le temps. En revanche, pas vu de transport public. Sinon, il y a des vendeurs de rue partout qui veulent à tout prix nous faire acheter cartes postales, livres, chapeaux coniques, hamacs, fruits, etc. Ils se baladent balancier à paniers sur l’épaule à la rencontre de clients potentiels. Ce sont des marchands ambulants quoi!

17 juin 2001

On est millionnaire! Même multimillionnaire! Hier, on a retiré 2000000 de Dongs au guichet automatique. Mais bon, vaut mieux parler en dongs, parce que sinon ça fait environ 1000 FF. Largement de quoi se faire un petit déj en tout cas. On se retrouve dans Hang Hanh, une petite ruelle sympa pleine d’arbres, de petits restos et de bars. C’est un lieu de rendez-vous pour les touristes -surtout le soir- et pour les vietnamiens -toute la journée- qui viennent ici pour discuter, manger ou boire une bière. Dieu seul sait -et encore, je doute- que je ne suis pas fan de colonisation, que je pense que ces gens se seraient très bien débrouillés seuls, et que cela a davantage foutu la pagaille que cela n’a apporté de bonnes choses. N’empêche que… il y a des cafés - en français dans le texte - partout ici, avec des terrasses sur les trottoirs. Cela n’existe pas en Thaïlande, très peu au Laos. Mais à Hanoï, il y en a partout, et ça contribue sans doute à rendre la ville agréable et attachante (sauf ces bons sang de klaxons et de scooters qui te roulent presques dessus!!!). Et puis, ce sont des lieux vraiment vivants. Ce soir, par exemple, il y a un match de foot, tout le monde est là! Mais il n’y a pas que les rues avec les cafés, tout le vieux quartier est agréable, vivant. Les rues ont la particularité (comme souvent le cas en Inde) d’être dédiées à une seule corporation. C’est chouette, tu te balade dans Luong Van Can, la rue où l’on vend les jouets, dans Hang Can celle où on trouve papier, carton et ficelles; ici pas de Casto, il faut aller dans Thouc Bac pour trouver outils, vis et clous; et c’est Hang Giay qui va chausser tout le monde. Même si cela se perd un petit peu, même si les produits à touristes envahissent un peu toutes les rues, cela reste encore assez marqué et très sympa à visiter. Il faut dire qu’il y a tant de choses à voir, partout des gens qui vendent quelque chose, partout des gens étalés sur leur étal en train de faire la sieste. On ne sait plus où poser les yeux.

18 juin 2001

A la fois on se sent revenir par rapport au Laos à il y a 10-15 ans et repartir encore plus loin, toujours par rapport au Laos. En tous cas, par rapport a la Thaïlande, on est loin derrière, c’est sûr. En avance pour la ville, le nombre de mobs, l’habillement, les habitudes. En retard pour internet et les ordinateurs qui sont tous de vieux trucs, et aussi les hôtels, c’est nettement moins soigné et plus crade. Il faut dire qu’ici, on rentre chaussé alors qu’en Thaïlande comme au Laos, on laissait les chaussures à la porte de l’hôtel.

Ce qui est chouette ici, c’est que la rue est pleine de monde. Thaïlandais et laotiens passaient leurs journées scotchés à la télé (quand il y en avait une pour les laotiens) et en particulier devant les DVD de karaoké! Ils en sont fous! Au Vietnam, les gens sont plus dans la rue.

Il est 19h00, on vient de se poser devant une bouteille d’eau fraîche. Après trois jours à parcourir hanoï à pied dans tous les sens, je crois pouvoir dire que c’est une ville fatigante et qui rend sourd. On a les oreilles bouchées à force d’être saturée de klaxons et en plus on n’arrête pas de dégouliner de partout, même des bras, des chevilles, des oreilles! Fait chaud…

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