Mardi 10 Avril 2012

Petit déj dans le désert. Balade en 4*4 vers le village, on retrouve la voiture de Daoda. On file directement à la réserve de Bandia, on arrive vers 14h00. Trop tôt, il fait chaud. On attend en allant manger une pizza au resto de la réserve. Il se trouve juste à côté d’un point d’eau auquel viennent s’abreuver les animaux. C’est là aussi qu’on risque d’avoir le plus de singes : ils viennent piquer pizza et pain sur les tables pour le bonheur des enfants. Pas sûr que ce soit top pour leur régime alimentaire.

Vers 16h00, on va acheter les tickets (50 000 F CFA pour les entrées, la guide et le droit d’entrer dans la voiture. Le guide prend place à l’avant à côté de Daoda. On est tous les 5 à l’arrière, Cerise au milieu et Hippo entre les jambes de Marion et Malo entre les miennes.

Et c’est parti ! Si les enfants n’étaient pas plus enchantés que ça à l’idée d’aller voir des animaux (après tout, il y a tout au zoo d’Amnéville) ils se prennent assez vite au jeu : ici les animaux ne sont pas en cage et il faut ouvrir l’oeil pour les trouver. Ce parc fait 1 500 hectares, bientôt 3 500. Les animaux s’y reproduisent tous à l’exception des rhinocéros réintroduits au Sénégal depuis l’Afrique du Sud dans la réserve. À l’entrée, une hyène est la seule en cage !

Elle dort sur le dos, le ventre à l’air. Bon, pas trop difficile à trouver, celle-là. On admire aussi quelques superbes merles métalliques d’un bleu… métallique. Presque tout de suite, on croise une antilope, le grand Koudou. Bientôt aussi les Calaos à bec rouge. Peu à peu, les enfants cherchent mieux et on admire : élans du cap (environ 100 dans le parc), antilopes, cheval, autruches, enfin essentiellement leurs fesses emplumées, des singes verts, des singes rouges et deux grosses masses, là bas, à 50 m de la route. Ce sont les deux rhinocéros du parc. À l’entrée du parc, on nous avait dit qu’on sortirait de la voiture pour les animaux non dangereux, les girafes donc dans notre esprit. Et voilà que le guide nous fait sortir tous les 5. On pense que c’est une blague. Mais non ! Et nous voilà tous à la queue leu leu, sans bruit, derrière notre guide pour s’approcher à pas de sioux.

Un peu inquiets tout de même, (nous, pas les enfants), on s’approche des deux mastodontes qui font la sieste : 2,5 tonnes, 2 mètres au garrot, rhinocéros blancs (large bouche), moins dangereux que les noirs paraît-il ! Moi, j’ai toujours entendu dire que les rhinos étaient imprévisibles, donc dangereux. Le femelle a une corne immense, je dirais pas loin d’un mètre, c’est possible ? Et hyper pointue. Celle du mâle a été sciée, il avait tué la femelle précédente alors il est passé chez le raboteur. Des élans du cap passaient en courant, les rhinos, qui sont à dix mètres de nous se lèvent brusquement…

Ouh ! La trouille, quelle émotion ! Personne ne bouge, les enfants commencent à papoter, le guide fait signe de se taire. On finit par rejoindre la voiture, ouf, je recommence à respirer. Nous poursuivons notre route et là, magie, au milieu du chemin, une girafe ! Deux girafes ! Elles sont une vingtaine dans le parc et se reproduisent. D’ailleurs, juste au bosquet, on voit deux girafons, 3 ou 4 avec leur mère. La gestation dure 15 mois. Devant nous, un bébé de 3 semaines et quelques 3 mètres de haut… Ou pas loin. Elle sont éléphants ces girafes avec leurs curieuses façons de marcher, l’amble, leur long cou qui se balance et leurs yeux de biche. L’une d’elle courbe la tête pour nous regarder, magnifique spectacle que ces girafes sur fond de baobabs… Elles sont à 3 ou 4 mètres de nous, c’est très impressionnant. Le mâle est plu grand et plus foncé, il déguste des feuilles de la cime d’un arbre. Nous ne revoyons des antilopes cheval et soudain un magnifique oiseau d’un bleu roi incroyable : le rollier d’abyssinie. Près d’un point d’eau, un groupe de singes et, oh, sous le ventre de sa mère, un bébé ! Elle vient s’installer juste à côté de la voiture. C’est la période où les bébés commencent à naître dit le guide. Puis un phacochère qui se rafraîchit dans la boue et un gros troupeau de buffles. Un mâle Koudou et ses belles cornes torsadées croise notre chemin, des élans du cap à nouveau. Nous arrivons au baobab sacré, il a plus de 1 000 ans, des griots étaient déjà déposés là à leur mort (ce sont des artistes et comme ils ne travaillent pas la terre, ils ne peuvent y être enterrés). Il faut faire un voeu et tourner autour du baobab dans le sens des aiguilles d’une montre pour qu’il se réalise. Malo en fait plusieurs et tourne en courant autour de l’arbre. Et voilà, la visite aura duré deux bonne heures et c’était vraiment très chouette. En route pour Popenguine.

On arrive tard vers 19h00, on trouve le campement des femmes où on a réservé. On fait nos adieux à Daoda. Titi aimerait bien qu’il reste avec nous. Nous avons une grande case avec 2 chambres, 2 salles de bain et une grande entrée.