25 avril 2001

Départ de Kathmandou à 12H30. Arrivée à Sauraha, autrement dit le parc national de Chittwan. L’après-midi même on va se balader vers les gros éléphants et en bordure de jungle le long de la Rafti River. Martin-pêcheurs, perroquets verts et… un rhinocéros! Enorme. En fait, on voit ses fesses qui s’éloignent à 200 mètres de nous. C’est un bon début. Sûrement que demain on en verra plein et aussi des tigres. Il pleut, on est trempés et dégoûtés! Et s’il pleut demain? Le soir, danses népalaises traditionnelles pleines d’humour avec les traditionnelles coupures d’électricité toutes les 5 minutes.

26 avril 2001

Lever 6H00. Chouette, il fait beau. C’est parti pour 1 heure de pirogue en descendant la Rafti River infestée de crocodiles (selon les agences). Ca fiche la trouille, le fond de la pirogue est plat et dès qu’on bouge, ça balance dangereusement. Pourvu qu’on ne se renverse pas au milieu des crocodiles! Finalement, après 1 heure de balade très agréable au fil de l’eau, de nombreux oiseaux petits et grands et… zéro crocodile, on débarque pour 3 heures de marche dans la jungle. Paraît que c’est dangereux. Mais on a les consignes: pour un un rhino, il faut grimper aux arbres, pour un tigre - animal au demeurant très gentil

  • rester groupés et ne pas bouger, pour un ours rester groupés et crier pour lui faire peur. Dans tous les cas, si on se fait courser, il faut lancer ses vêtements un à un pour ralentir la bête et donc finir à poil! Et en plus, on a 4 guides pour nous 6, même pas peur! Et c’est en se demandant si on ne ferait pas mieux de remonter dans la pirogue qu’on s’enfonce dans la jungle (on a tout de même lu dans un guide que cela peut être dangereux et que les guides font ce genre de balade pour ne pas perdre leur boulot, juste parce que cela plaît aux touristes!). Innombrables cris d’oiseaux, arbres aux formes très biscornues, lianes d’arbres en arbres, herbes hautes avec plein de rhinos et de tigres cachés derrière, lianes énormes enserrant les troncs tels des serpents et s’élançant vers les sommets. Traces laissées par un léopard montant avec sa proie en haut d’un arbre à l’abris des tigres, traces de pattes de tigres, singes sautant d’arbre en arbre avec de gros ronflements, mini-biches, cochons sauvages, paons, poules sauvages, serpent d’eau se dressant hors de la rivière pour mieux nous observer, on a vu tout cela! On a marché comme des sioux pour ne pas se faire charger par les rhinos et, en fait, ni rhinos, ni ours, ni tigres! Soulagés et déçus.

L’après-midi, on repart mais en jeep, pour 5 heures de balade. Deux heures plus tard, on trouve que la promenade est superbe, les arbres aux troncs bizarres sympas et géants, ceux avec le feuillage poussant le long des grosses branches rigolos, les termitières hautes comme nous, mais c’est tout! On désespère, sauf Lionel qui a déjà vu un lapin géant mangeant du poisson, un crocodile, une autruche, 2 troupeaux de girafes au loin, un dinosaure et un blablaba. Et finalement, nous aussi on voit … un rhino. Puis un autre, deux autres, cela ne s’arrête plus! On en voit 6 dont le plus près à 40 ou 50 mètres! Et on voit aussi des biches minuscules (60 cm de haut), des singes, des cigognes (c’est notre tour du monde des Vosges, Lionel est aux anges), des paons, des tas de crocodiles nommés ghadials à la ferme d’élevage (non, ce n’est pas de la triche) et un ours! Enfin, une descente de lit, parce qu’on a juste vu sa fourrure dans les hautes herbes, à 10 mètres de la jeep pourtant. Paraît qu’il a les yeux cerclés!

On rentre fourbus après 5 heures debout dans la jeep et dans la poussière, à scruter la jungle de nos grands yeux avides de vie sauvage. Un peu plus et on passait la nuit dans la jungle! Grosse panne de cette bonne vieille jeep russe de 1940. Réparation avec de l’eau! 20 minutes plus tard, ouf, ça repart. Joli coucher de soleil sur la Rafti River et baignade des éléphants, spectacle très rigolo.

27 avril 2001

Lever à l’aube pour aller observer les oiseaux. La balade, une fois de plus, est très agréable au milieu des grands arbres et des buissons, l’air empli des cris d’animaux venus on ne sait d’où ni de qui!!! Pic-verts, perroquets verts, joli très grand oiseau bizarre au vol surprenant (2 battements d’aile, planer, 2 battements, etc), superbe oiseau de paradis, toucan (non, ça c’était hier) et plein d’autres sans nom.

A 7H15, jeep pour l’arrêt de bus d’où on doit partir pour Kakarbittha à 8H15. Il est presque 14H00 et… on attend toujours le bus. Il est quelque part dans la montagne bloqué par un glissement de terrain entre Mugling et Sauraha. Et l’hôtel qui ne veut pas nous offrir l’hospitalité jusqu’au bus de 17H30! A moins de payer 200 NRp pour le déplacement en jeep, pour l’essence des 2 kms… sont fous. On a pris un “package” transport + hôtel + visite du parc pour être tranquille et, en fait, ils n’assurent pas du tout. Bref, comme dit Lionel, y’en a marre du Népal, on a tous les inconvénients d’un pays hyper touristique (touristes partout, gens qui vendent de tout partout et très insistants) sans en avoir les avantages (eau, éléctricité, transports, tout cela est plus qu’aléatoire). Il est vrai qu’on n’a pas eu de chance ici. Quand le bus arrive enfin à 18H00, c’est sous la pluie battante! Mais on est quand même ravis car 10 minutes plus tôt, c’était un féroce orage de grêle! Des grélons gros comme des balles de ping pong se sont abattus avec fracas sur la ville qui s’est enfermée en quelques secondes. Barricadée même sous la violence des assauts du vent!

28 avril 2001

Notre chauffeur, soit il a la tourista, soit il a un sérieux problème de prostate! Arrêts 30 minutes toutes les heures et demie. Et il il a tenu le rythme toute la nuit! Tu m’étonnes que ça soit si long les trajets! Cela dit, ça nous a quand même rassurés: toutes les deux heures, la pause s’impose, c’est bon pour rester éveillé (pour le chauffeur, pour nous c’est une autre histoire) et en plus il ne roulait même pas comme un fou! Faut dire que l’orage nous a accompagnés toute la nuit, le plus souvent sans pluie heureusement.

Il est 6H00, ça y est, le bus népalais est enfin arrivé à la frontière. Contrôle des passeports, cachet sur le visa, et c’est reparti pour… un autre bus. Une gentille dame très souriante (voire super souriante comme dirait Marion) nous montre où nous assoire, juste à côté d’elle… et puis elle nous fait signe de poser nos sacs juste devant elle pour ne pas qu’on soit embêté. Elle a fait cela comme ça, gratuitement! Sans même essayer de nous vendre une boisson fraiche (“cold drink” en népalais). Vive l’Inde! Un quart d’heure après, trois flics tirent la gentille petite dame hors du bus. Elle avait planqué sous elle des objets de contrebande (dont des K7, le reste, on ne sait pas). A croire qu’elle voulait nos sacs pour cacher les siens. Tristesse et désillusion… j’ai de gros doutes sur la bonté de la nature humaine.

Siliguri, départ en minibus (encore un bus) pour Darjeeling que nous atteignons 4 heures plus tard, les fesses en compote. Surtout qu’en 3 mois de promenade, on a perdu toute la bonne graisse qui protégeait les os de nos fesses. On a l’impression d’avoir les os qui transpercent la peau à force d’être assis. Bref, il est 13H00, on a notre hôtel. Plutôt rapide, hier à 8H00 du mat’ on attendait notre bus et nous voilà déjà arrivés!!!

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