1 août 2001

4h30, debout. 7h30, on décolle. 15h30 on arrive à Tokyo heure locale, soit 13h30 à Bangkok (ou encore 8h30 en France).

Formalités rapides et comique passage à la douane. Le gentil douanier nous explique (tiens voilà déjà un japonais qui cause anglais) qu’ils veulent éviter les drogues, on a bien compris, il y a d’ejà deux chiens qui ont reniflé nos sacs et nos pieds! Alors il nous demande de coopérer. On veut bien, on n’est pas de rebelles. Et l’interrogatoire démarre. Il veut tout savoir. “D’où venez-vous? C’est quoi votre boulot Vous faites du journalisme? Vous avez bossé bénévolement en Thailande? Et combien de temps vous y êtes restés? Et vous y avez des amis? Et où ils travaillent? Ou vous habitez? Vous avez des armes? Des drogues? Des médicaments?”

“Oui.” “Je peux voir?” Et nous voilà déballant avec tristesse les sacs qu’on a eu tant de peine à fermer. Il veut tout voir, sort nos tupperwares de médicaments, les examine. “Vous avez pris des médicaments en Thailande? Vous avez vu de la drogue à Bangkok? Je peux voir vos billets d’avion pour après?” Et il brandit soudain une boîte de médicaments “C’est quoi ça?” Petit rire amusé de notre part. “Heu, you know, it is arestal, like immodium, arestal pour tout arrêter, when you have a diarrhée! La tourista quoi”. “Ha.” Bref, une demi heure plus tard, on remballe et c’est parti.

Super organisé ici. A l’information, tiens encore une japonaise qui parle super bien l’anglais! On nous avait prévenus “ils ne parlent pas anglais, les japonais” et on l’avait vérifié avec ceux qu’on a croisés. A l’information donc, ils ont tout et on se sent comme des rois. Des hôtles pas chers? Pas de problème. 7000 yens tout de même soit 420 francs! Elle réserve pour nous, nous file un plan du métro, un autre de Tokyo et tout ce dont on a besoin.

Le train, on l’a pris sans encombre, une japonaise ayant volé à notre aide (en anglais encore une fois) dès qu’on a eu l’air perplexe. L’hôtel? Idem, un gentil monsieur nous a proposé son aide et nous a guidés alors que nous ne savions plus s’il fallait aller à droite ou à gauche. C’est très gentil et très agréable. Promis, la prochaine fois qu’on voit des touristes perdus (même à Paris) on leur propose de l’aide.

Dans le train qui nosu mène de l’aéroport à notre hôtel, pas mal d’id’ees toutes faites sur le Japon sont tombées. D’abord, ce train de banlieue n’était pas plein à craquer. Ca existe sans doute mais là, il n’y avait personne qui était chargé d’entasser les gens. Tout le monde avait même une place assise. Certains profitaient de cette petite heure pour faire la sieste -dont Marion qui se met en général très vite aux coutumes des pays traversés- beaucoup lisaient livres et journaux, deux ou trois s’appliquaient calmement sur leur game boy. Pas de gros dépaysement, on aurait pu être quelque part à Paris dans le RER… même s’il est vrai que les gens étaient quand même en grande majorité asiatiques.

Pas de gros dépaysement non plus en observant les paysages. C’est en fait la campagne. Des forêts, des grandes étendues partout, les maisons pourraient être plant’ees en France, elles n’attireraient pas le regard. Il s’agit de pavillons qu’on pourrait qualifier de pavillons de banlieue avec du béton, des fenêtres et des tuiles sur le toit. On est loin du bois, bambou ou des tôles croisés jusqu’à présent, mais on n’est pas non plus au milieu des gratte-ciles, même lorsqu’on arrive à Tokyo. Paf, deuxième cliché qui tombe.

Et le troisième, c’est que tous ces braves japonais n’avaient pas d’appareil photo… nous, oui! Et on photographiait n’importe quoi…

On sort dîner. Que c’est calme et donc agréable. Le métro et le train sont très développés, dans ce quartier on voit peu de véhicules motorisés mais beaucoup de vélos et de piétons. C’est une ambiance presque feutrée.

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