2 août 2001

Après deux faux départs pour cause d’orientaion défaillante, on se retrouve dans le quartier d’Ueno et du parc Onshi. Tout ce qu’on voit nous surprend (et pas seulement le nom du parc…), tout ce qu’on sent et entend aussi. Toujours pas de bruit, nulle part. Même les camions sont silencieux et personne ne klaxonne. Seule l’ambulance fait hurler sa sirène et annonce au haut-parleur sa direction “poussez-vous les gens, je vais par là”. Pas d’odeur non plus, ici on roule propre! Propres sont aussi les rues, impeccables. Et toujours pas de gratte-ciles. Des maisons et des immeubles mais de taille tout a fait banale. De grandes avenues à trois ou quatre voies par sens de circulation, vides ou presque! Par contre plein de piétons en cravates et des cyclistes qui se partagent le trottoir à petits coups étouffés de sonnette. On croirait presque se trouver dans un lieu anesthésié tant c’est silencieux. Ueno est un quartier très agréable. Nombreuses ruelles où s’alignent les maisonnettes, lac littéralement recouvert de lotus, temples et… distributeurs de tout,m partout, surtout de boissons vitaminées mais aussi cigarettes et autres. Dans les supermarchés, sushis sous vide… miam c’est bon. Et puis on voit un sans-abris, puis 2, 4, 10, 20, 30. Ils vivent ça et là, regroupés, sur des cartons, dans des cabanes, sur des bâches ou des couvertures de survie, avec leur valise à roulettes, leurs casseroles. Le plus souvent, ces hommes (on n’a pas vu de femmes) sont en costumes, chemise, souliers cirés. Comment ont-ils atterris là? Crise? Révolte? En tous cas, aucun ne semble faire la manche.

Après Ueno, direction Asakusa. Traditionnel par ci, moderne des années 80 par là. Comme tout ce qu’on a vu de Tokyo jusque là. Avec des quartiers hyper animés. On voit surtout des hommes en cravate, de 25 à 65 ans, et quelques femmes avec de jeunes enfants sur leur porte bagage. Quelques 18-25 ans mais très très peu d’enfants et d’ados. La mode est à la rébellion et les cheveux jaunes sont de rigueur!

Métro (très cher, 18 FF) pour Shinjuku. Et là, nous sommes récompensés et nos clichés se vérifient! Des gratte-ciles! Enfin des gratte-ciles! Une poignée, peut-être une dizaine, regroupés comme pour se soutenir. On monte au 45ème étage de l’un d’eux. 55 secondes pour se retrouver à 202 mètres! Ca bouche les oreilles. La vue est superbe, tout autour, Tokyo s’étale à nos pieds.

En flânant, on passe devant des restos où les gens sont assis autour d’un comptoir circulaire au centre duquel les cuistots s’affairent. Sur le comptoir, devant le nez des convices, un tapis roulant trimballe des assietes pleines de choses appétissantes… Si ça ce n’est pas de la tentation!

Le soir, tout s’illumine. Ho, c’est beau! On remonte au gratte-ciel pour voir la ville s’illuminer puis on flâne dans les rues et ruelles éclairées par les enseignes géantes clignotantes. Partout l’oeil est accroché par la pub. On s’en fout, on ne comprend pas le japonais. Pour nous, c’est juste joli. Une ruelle bondée de minuscules restos, nous sommes au quartier des hommes d’affaires. Les restos sont en fait des gargottes. Même pas. Il s’agit d’un pièce de 2,5 mètres de large sur 5 de long. Un banc et une table en font la longueur. D’un côté, les clients s’assoient, de l’autre le ou les cuistots se démènent. Au menu, soupes diverse à base de nouilles, nouilles sans soupe, viandes grillées sous le nez des convives, poissons, etc. A 21h00, on se rasasie d’une soupe en compagnie des hommes en cravate qui viennent dîner en sortant du boulot! 380 yens pour cet énorme bol, qui ose dire que Tokyo c’est cher! (22 FF environ). Le seul à faire la manche, c’est un irlandais en kilt qui joue de la cornemuse!

Et puis il faut bien rentrer, on perd notre latin à essayer de comprendre le fonctionnement du métro. Ces fous de japonais sortent du boulot à 21h00! Un cliché de plus qui se vérifie. Le métro est plein. Pas plein à craquer mais on voyage debout quand meme la moitié du trajet. A l’aise certes, mais sur nos pieds fatigués tout de même.

On retrouve finalement nos petits lits japonais douillets. Ce sont des matelas super moelleux entassés par terre, trois les uns sur les autres et recouverts d’une couette légère, légère… Et suffisamment chaude pour nosu permettre de laisser la clim en marche toute la nuit (de toute façon, on n’a pas trouvé comment l’éteindre). Ha, la fraîcheur! On s’enfonce dans nos lits moelleux et c’est parti pour une bonne nuit.

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