6 juin 2001

Le son de la pluie battante nous cloue au lit. Tant pis pour le bus de 7h00! A 8h00, on se lève puisque la pluie n’a pas l’air de se coucher. On hèle un touk-touk -enfin c’est plutôt le contraire qui se passe- déjà rempli avec cinq dames, un garçon et plein de provisions provenant du marché. En fait, c’est comme ça dans tous les transports en commun, ils sont plein plein de provisions et courses en tous genres. Et c’est bien normal, les gens ont rarement des moyens de transport perso et les distances sont grandes. Même dans les villes vue que, premièrement, le marché est souvent à l’extérieur (aux arrêts de bus, sans doute pour faciliter l’accès des villages alentours) et deuxièmement, les habitations sont super éloignées les unes des autres (elles sont souvent perdues dans les rizières ou plantations) même dans les villes puisque il n’y a pas d’immeubles donc pas de fortes concentrations de gens.

Donc on monte dans le touk-touk pour l’arrêt de bus nord à 7 km pour attraper le bus de 9h00. Il est 8h30. Ce qu’on n’avait pas prévu, c’est qu’il pleut très fort et que les petits chemins de terre menant aux fameuses maisons éparpillées sont difficiles et souvent désagréables à pied à moins d’aimer patauger dans la boue. Et bien, le touk-touk, il fait du porte à porte! Il ramène toutes les petites dames et leuts paniers jusqu’à la maison. Et à chaque nouveau chemin de terre, on voit notre bus qui part sans nous, et à chaque fois qu’on retourne sur la vraie route en dérangeant au passage les canards dans les flaques, on reprend espoir. Finalement, après avoir déposé tout le monde, il nous amène à la porte du bus (hé oui) pile à l’heure.

 

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