22 mai 2001

Ce matin, on a mal aux fesses! Merci la mob et son siège tout dur! Bus pour Chiang Maï, climatisé! A nouveau on traverse de jolies montagnes vertes. Sur la route, de nombreuses “maisons des esprits”. Ce sont en fait des maisonnettes genre grandes cabanes à oiseaux perchées sur un pied à environ 1m40 du sol (pas 1m50, plutôt ENVIRON 1m40). Avant de débuter toute nouvelle construction -une maison, un hangar, une étable, etc- on construit une maison aux esprits afin que les esprits qui habitent le lieu puissent s’y réfugier. Sinon, ne sachant où aller et étant dérangés, ils hanteront la maison. Il ne faut pas oublier non plus de l’embellir à chaque fois qu’on embellit sa maison! C’est bien matérialiste le bouddhisme finalement!

A Chiang Maï, on retourne au marché de jour qui nous avait tant plu. On y retrouve les vendeurs de brochettes (d’on ne sait quoi d’ailleurs), ceux de scarabbées, cafards, vers et autres amuses-gueules(!), ceux des plats cuisinés que ni l’aspect, ni la couleur, ni l’odeur ne nous permettent d’identifier. La plupart du temps, ça sent très bon. Les Thaïs prennent le temps de vivre, les mamies s’assoient sur le trottoir, leurs courses autour d’elles et rient de bon coeur en sirotant on ne sait quoi dans un sachet en plastique à la paille. Bref, c’est la vie du marché!

23 mai 2001

C’est encore l’anniversaire de Lionel! Il le fête tous les mois maintenant! Alors, on loue une mob, on met les casques deux fois trop grands pour nous et complètement défoncés, et on s’incorpore à la circulation. Bangkok et Chiang Maï sont les deux seules villes où le port du casque est obligatoire. Dans cette dernière, c’est tout récent et d’ailleurs on dirait que les gens n’ont pas bien saisi le sens des mots “casque obligatoire”! Un sur cinq en porte un au maximum. Les policiers, présents toujours aux mêmes carrefours -pour cela, la Thaïlande c’est comme la France- s’en donnent à coeur joie… Enfin, quand ils arrivent à chopper les gens car ceux-ci font demi-tour sur place en les voyant quitte à repartir à contresens dans les grandes artères à sens unique ou encore ralentissent, font semblant de s’arrêter… et repartent sans se retourner dès qu’ils ont dépassé le policier! C’est un peu le jeu du chat et de la souris et personne ne s’énerve jamais, ceux qui passent entre les mailles du filet (il y a tout de même bien 6 ou 7 policiers à chaque fois) ont gagné pour cette fois et c’est tout.

Nous partons donc pour Mae Sa, au nord de Chiang Maï. D’abord, visite d’une ferme d’orchidées. La Thaïlande est tout de même le pays des orchidées, on ne pouvait pas rater cela. C’est superbe: des centaines d’orchidées sont pendues partout à hauteur des yeux! De toutes les sortes, de toutes les tailles, de tous âges, de toutes les couleurs, de toutes les formes, de tous les parfums!

Puis nous partons à la ferme aux éléphants, c’est rigolo, il y en a de tout jeunes. Dont un de 6 ou 9 mois qui sait déjà faire le poirier et un de 3 mois qui marche dans les pattes de sa mère. La pauvre a bien du mal à obéir à son cornac qui lui demande d’avancer! Les gosses, ça se fourre toujours dans les pattes…

Après un petit détour par un temple (ce qui n’arrange pas notre overdose), on se dirige vers le village de Borsang, village des “artisans”. En fait, on ne trouvera que des “artisans de masse”. Les meubles en teck sont sculptés de façon artisanale mais dans un immense hangar et vendus façon conforama. On se perd dans les allées… Les ombrelles, c’est pareil. Ca reste cependant très intéressant de voir leur fabrication. Et nous finissons par l’hypermarché du bijoux, aux normes ISO 9002 comme c’est écrit en énormes lettres sur le fronton! C’est un hypermarché, masi ça reste hyper classe, petites hôtesses en jupette fort apprêtées, moquette où on s’enfonce… On fait tâche avec nos shorts usés et nos t-shirts sales de fin de journée. Ils ont d’ailleurs bien compris que l’on n’était pas de gros clients et un charmant jeune homme nous a vite emmenés visiter la fabrique-expo des bijoux et… raccompagnés directement jusqu’à la porte. De façon tout à fait charmante. Au retour, on s’est arrêté… chez Auchan! Ici, il y a Carrefour et Auchan! Bonheur, on a acheté 2 baguettes, du paté, et du jambon cru. On en salivait. Malheureusement il n’y avait ni bretzels ni chocolat en plaque.

C’est dans le bus pour Sukhotaï, pour le ptit déj, qu’on s’est aperçu que le super jambon était en fait… du lard à cuire! Cruelle déception. Cinq heures de route plus tard, on débarque affamés à Sukhotaï, une ancienne capitale du Siam.

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