12 septembre 2001

On arrive à Port Iguazu, pas frais à 8H00 du matin au milieu du végétation tropicale. Il y a quelques jours, on était encore en Patagonie… Deux toucans regardent passer le bus. On est tellement surpris qu’on ne réalise pas tout de suite. Ici, fini les moutons, on est passé aux élevages carrément extensifs de boeufs, et on croise aussi plein plein de chevaux.

On arrive à Port Iguazu, pas frais à 8H00 du matin au milieu du végétation tropicale. Il y a quelques jours, on était encore en Patagonie… Deux toucans regardent passer le bus. On est tellement surpris qu’on ne réalise pas tout de suite. Ici, fini les moutons, on est passé aux élevages carrément extensifs de boeufs, et on croise aussi plein plein de chevaux.

13 septembre 2001

On entend un grondement. On dirait un train qui passe à vive allure. On est dans la jungle. Plein de cris d’oiseaux et d’insectes nous entourent. On est dans la forêt aux abords des chutes d’Iguazu, dans le trio des plus belles chutes d’eau du monde avec Victoria et Niagara. “C’est quoi ce bruit? Oh, un coati là-bas! Chut, ne l’effrayons pas.” On se fait tout petit et très silencieux. On se déplace à pas de loup. “Oh, ne bougeons plus, il s’approche”. Et soudain, une vingtaine de ces petits animaux au drôle de museau allongé nous entourent. Ils passent devant nous, derrière, à un mètre, nous marchent presque dessus, traversent le sentier et grimpent à la queueleuleu à un arbre pour y manger des fruits. Ils n’ont absolument rien à faire de notre présence. Ils ne nous regardent même pas!

L’emblème du parc, c’est le toucan. Alors, on marche le nez en l’air pour les voir. Ils sont inratables avec leur énorme bec jaune-orange, c’est sûr. Et on voit plein plein de beaux oiseaux. Des violets, des jaunes, des mini-perroquets verts qu’on a bien du mal à distinguer dans les feuillages, un grand oiseau brun dont les plumes de la queue font le double de son corps, une femelle gros oiseau qui couve ses oeufs à même le sol et crie pour appeler le mâle à notre approche. “Viens m’aider, il y a des monstres!” Il essaie de détourner notre attention en criant très fort de l’autre côté à 4 mètres de nous. Il prend son rôle de protecteur très au sérieux. Il ne se rend sûrement pas compte qu’il est minus. Il y a aussi ces beaux oiseaux tisserands noirs avec un carré de plumes rouge vif sur le dos qui… tissent véritablement leur nid. On dirait une grande chaussette! Et comme ils se regroupent, il y a plein de chaussettes pendues aux arbres. Et les toucans alors? C’est un mythe ou quoi?! Et puis on voit un drôle d’oiseau qui vole, tendu, le bec en avant. Il se pose à 20 mètres de nous. C’est un toucan! Superbe, c’est quand même un drôle d’oiseau! A quoi il lui sert cet immense bec si voyant? D’autant qu’il semble manger de minuscules baies alors qu’il pourrait presque gober une pomme avec ce bec. On suit les toucans pendant un bon moment. On voit aussi un “troupeau” de toucans qui volent d’arbres en arbres au-dessus des chutes, se bécotent, se bastonnent.

Et puis on voit… les chutes! C’est tout de même pour ça qu’on est venu! Elles sont absolument extraordinaires. Immenses, tellement immenses qu’on n’arrive pas à tout embrasser du regard à la fois. Hautes de 75 mètres (celles du Niagara n’en font que 40), elles sont très longues aussi et ont une configuration complexe. Elles ne sont pas rectilignes, sont en escalier quelques fois, se perdent ensuite derrière la forêt. Ca fait un boucan d’enfer, de l’eau est projetée partout, on est trempé. Ca remue tant qu’on ne voit pas le fond des chutes, un nuage d’eau les masque remontant jusqu’à mi-hauteur au moins. C’est fascinant, tant d’eau qui se déverse avec force, une avalanche d’eau qui ne s’arrête jamais, qui épouse le relief et qui se fond dans la forêt. C’est très vert, on dirait que ça ne manque pas d’eau… Et là encore, au milieu de notre béate contemplation, on voit des oiseaux. Plein d’hirondelles nichent derrière les chutes, c’est-à-dire dans les roches cachées par l’eau! On les voit arriver face au mur d’eau, voler dans l’eau en montant, passer à travers l’eau. Du moins, c’est ce qu’on imagine, parce qu’une fois rentrées dans le mur, on ne les voit plus. Puis on les voit faire du toboggan sur l’eau qui tombe et s’en extraire pour reprendre leur vol. Extra! Ca ne doit pas être simple pour els jeunes hirondelles, il ne faut pas rater le premier envol de leur vie. Il y a aussi le Saut du Diable à l’autre bout de la chute (1 ou 2 km) on dirait un chaudron de sorcière fumant où l’eau se jette avec fracas. Fascinant.

Voilà, c’était génial, tropical. Qu’est ce qu’on en aura vu, des belles choses. On rentre sous l’orage. L’air est lourd, on a retrouvé la tiédeur moite des soirées tropicales et… les T-shirts. C’est quand même chouette le soleil et la chaleur. Pour fêter ça, on se fait un repas répandu ici. Tout à volonté, viande, légumes, salades, pâtes, dessert compris. Autant dire qu’on a festoyé! Grillades de boeuf, de poulet, boudin, viande en sauce, saucisses, etc. Il y avait même des spaghettis. Ca s’appelle le “tenedor libre”.

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