18 septembre 2001

On nous a conseillé d’aller à Jujuy pour trouver un bus pour Purmamarca. D’ici, Salta, les bus nous laisseraient à 3 km du village, c’est pas cool avec nos gros sacs! De Jujuy, c’est sûr il y en aura plusieurs. Ben c’est vrai qu’il y en a, au moins 2, mais l’un à 6h00 du mat’ et l’autre à 22h00 et il est 11h30… Bon, qu’à cela ne tienne, allons à Tilcara, à 25 km au nord de Purmamarca! La route est superbe. On grimpe au milieu de colines sèches, de rochers gris, verts, rouges, vert-gris, roses, sables… Le tout parsemé d’immenses cactus hauts comme des arbustes.

Et puis, on arrive à Tilcara, à 2500 mètres d’altitude. A peine arrivés dans notre hôtel, on sait qu’on va s’y plaire. On se croirait dans un mas provençal, et en fait d’hôtel, il s’agit de petites maisons proches les unes des autres, accrochées à la montagne (il a d’ailleurs fallu grimper dur pour y arriver!), qui possèdent une salle commune et une grande cuisine. Nous, on partage les notres avec une seule autre chambre où sont installés deux français et un suisse. Un petit mas provençal habité rien que par des francophones! Et puis à Tilcara, il y a une pucara. C’est une forteresse précolombienne qui a été reconstituée par l’école d’archéologie de Buenos Aires. C’est un ensemble d’habitations en pierres dont les poutres des toits sont des troncs de cactus (sans les épines!). Il faut dire que les cactus ne manquent pas ici et qu’ils s’élèvent tout droit, hauts de 10 mètres pour certains.

19 septembre 2001

Après une vingtaine de km de bus et 3 km à pied, on a les pieds qui chauffent. Non, en fait nous voici à Purmamarca, un petit village un peu perdu dans la quebrada de Humahuaca. Humahuaca, c’est le nom d’un village au nord en allant vers la Bolivie. Et quebrada, ça signifie en espagnol, vallée encaissée. Et le nom n’a pas été choisi au hasard! Depuis Salta, la route se trouve au fond d’une vallée et, tout comme Tilcara, Purmamarca est un village complètement encaissé, entouré de toutes parts par des montagnes majestueuses et désertiques. Ce désert, cette roche nue contrastent avec le village. Alimenté par un cours d’eau, il est planté de peupliers et les habitants cultivent des légumes un peu partout autour.

Une place d’armes se trouve au centre du village, comme au centre de presque toutes les villes et les villages de l’Argentine et du Chili. Autour, les maisons en pisé, ces briques de terre, couleur montagne. Plus loin, des champs. Et puis enfin, tout autour, des montagnes. Avec en particulier la montagne aux 7 couleurs. Tout simplement superbe… Une petite balade en empruntant le chemin appelé Los Colorados nous permet d’en apprécier toutes les nuances et de jouir du silence. Le genre de paysage devant lequel on a envie de se planter et d’admirer. Et de ne plus bouger. Et des paysages comme ça, il y en a partout sur la route. Depuis Jujuy jusqu’au nord. La région autour de Purmamarca s’appelle la palette du peintre, la paleta del pintor. Pas la peine d’expliquer pourquoi…

A Purmamarca comme à Tilcara, les gens semblent vivre de l’agriculture, de l’élevage des moutons, des chèvres (on a mangé un super fromage de chèvre) et des lamas, et… du tourisme. Cette région andine est vraiment chouette et elle est tellement dépaysante par rapport au reste du pays. Les paysages, les gens -des Indiens essentiellement- l’artisanat, tout est réuni pour attirer les touristes et les argentins eux-mêmes viennent ici en vacances ou en week-end. Mais c’est aussi ici que les gens semblent vivre dans les conditions les plus précaires.

20 septembre 2001

Des nuages gris ont chassé le ciel bleu qui nous accompagnait depuis Iguazu. C’est le genre de temps qui donne un peu la flemme. De toute façon, la visite un peu trop éclair de ce pays tellement étendu nous a un peu fatigués. Du coup, on ne fait rien.Oon reste sur la terrase devant notre chambre, on joue avec les chiens, on bouquine “la cantatrice chauve” qui traînait là, un petit tour au village, quelques courses, un apéro et une bouffe préparée dans “notre” cuisine, le tout avec notre camarade suisse. Une journée tranquille quoi!

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