18 novembre 2001

C’est vrai que le climat n’est pas aussi chaud que dans le Yucatan. On supporte facilement pantalon et petite laine. Mais la journée est ensoleillée malgré les quelques nuages qui apparaissent en fin d’après-midi. Et puis la ville est vraiment belle. Au centre, la fameuse place, le zocalo. Autour, les rues touristiques. Dans tout ce secteur, des restos, des hôtels (dont certains très classes), des boutiques de vêtements, d’artisanat et de bijoux, des cafés, des cafés internet, etc. Le tout reste assez plaisant, peut-être est-ce pénible en pleine saison.

Sur la place et dans ces rues déambulent un tas de vendeurs. Tous indiens. Indiennes plus exactement. Il y a aussi beaucoup de gamins. Ils proposent tous les mêmes articles, bracelets, statuettes, gants, étuis à lunettes, chapeaux, couvertures, ponchos, etc. Pour la liste complète, il suffit de demander à Marion qui a tout acheté. La “technique de vente” est un peu insolite. Une dame arrive et répète inlassablement “compramelo”, achète le moi. Q’on en achète ou pas, une dame puis une autre puis des gamins rappliquent. Très vite, 5 ou 6 indiens entourent le touriste gringo. Et puis, ils disparaissent au bout de 20 secondes, sans dire un mot, si on refuse d’acheter. Un peu lourd, mais on voit bien qu’ils en ont besoin, alors Marion a bien raison d’acheter. En plus, c’est joli et de temps en temps, on réussi à discuter un peu avec un gamin ou une dame et quelques fois on a même droit à un sourire sur ces visages qui ont l’air si tristes en général. Il y a aussi les gamins qui nous demandent sans arrêt “escribe tu nombre”, d’écrire nos noms, prénoms, nationalité sur un papier et… la somme que l’on désire donner à l’oeuvre de bienfaisance de son école. Mais le papier n’a rien d’officiel, et les premiers noms de la listes écrits au crayon de papier dans un vieux cahier de brouillon semblent bien avoir été écrits par le gamin lui-même ou par un proche. Cela nous rappelle tristement Pokhara au Népal. En tous cas, ça marche, on a vu un grand type blond filer 20 pesos à un gamin. Dans un pays où les serveurs, par exemple, ne fonctionnent qu’au pourboir ou alors sont payés au maximum 1000 pesos par mois et où un chapeau au crochet, donc réclamant beaucoup de travail, coûte 20 pesos pour un gringo…

Bref, on se balade dans ces rues charmantes. La ville est plus basse encore que Merida. La maison rez-de-chaussée est pratiquement le seul modèle connu. Les couleurs y sont plus vives aussi, on passe de la maison jaune aux encadrures bleues à une maison verte puis à une autre toute orange. Mais les couleurs sont gaies sans être agressives et ça contribue à réchauffer l’air un peu froid.

Le soir, on mange au Salsa Verde des tacos poulet, chorizo, boeuf et al pastor (une viande qui cuit comme celle des kebabs) et un “especial”, un mélange savant de plein de viandes, tomates, poivrons. Sauce piquante, radis, oignons et bière pour accompagner le tout. On a le ventre tellement plein que la petite balade nocturne pour rejoindre notre hôtel ne réussit pas complètement à nous faire digérer tout cela. Mais c’est tellement bon!

19 novembre 2001

Hier, on a marché jusqu’au marché. Il vaut le coup d’oeil. Il est géant et on ne sait pas trop comment s’y repérer une fois plongés dedans. On traverse d’abord le coin des fruits et légumes. Il me faut baisser la tête sous les toiles tendues qui servent de pare-soleil et qui se rejoignent de part et d’autre au milieu des allées. Elles sont à la taille des habitants du coin… Soit environ 1m50! Aucun endroit où marcher la tête redressée.

Les étals de fruits et de légumes sont vraiment géniaux. De véritables oeuvres d’art! Les pommes, les oranges, les tomates, les mandarines, les avocats, tout est disposé en forme de pyramide dans des seaux colorés. Pas besoin de peser, les petits sont à 5 pesos, les grands à 10. C’est pratique en plus d’être joli. Petit arrêt jus d’orange pressées juste devant nous. Ensuite, c’est le coin des fleurs, puis vient celui de la mercerie et accessoires. Au centre (on suppose), un bâtiment abrite les étals de viande et de poissons. En passant, on rencontre plusieurs vendeurs de maïs et de haricots rouges, noirs, verts, blancs, tout écossés. Ils sont rangés par couleur dans des casiers juxtaposés les uns aus autres, on croirait des mosaïques. Là aussi, c’est de l’art! Et pas du lard bien qu’on soit au marché…

Matinée tranquille. Ecriture, lecture, internet. On n’a plus rien écrit depuis le 10 novembre, un sacré retard! A midi, on mange près du marché artisanal un caldo de pollo, un excellent bouillon de poule avec du poulet et des légumes dedans et un steack à la mexicaine bien relevé. Avec bien sûr un tas de tortillas, ces sortes de crêpes molles de maïs dont on se sert pour faire des “rouleaux” de poulet ou viande assaisonnés. L’après midi, on monte tout en haut de la ville que deux églises surplombent. On tombe sur la sortie d’un enterrement. Plein de dames en noir et une dozaine de mariachis tout de blancs vêtus accompagnent en musique le cercueil qui descend les escaliers raides… Le soir, un resto tenu par deux dames charmantes. Tout simple, pas de chichis, que des tacos, mais d’excellents tacos. Il n’est ouvert que le soir et rempli de gens du coin, c’est bon signe en général.

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