Mercredi 11 Avril 2012

Le campement touristique Maam Kumba Cupaam a été créé et géré par le RFPPN (regroupement de femmes pour la protection de la nature) soutenu par la fondation Nicolas Hulot. Katy la gérante nous explique l’origine du truc. Dans les années 1980, des femmes ont vu des gens du gouvernement planter près de la plage, là où elles avaient l’habitude de jouer, enfants. Elles ont demandé ce qu’ils faisaient, ils ont dit : on reboise. Elles ont dit “ce sont nos parents (pêcheurs) qui sont responsables de la destruction de la végétation ( bois pour cuisiner), c’est donc à nous de faire ce travail. Elle étaient plus de 120 à entreprendre ça (ils les avait formées). Certaines ont abandonnées, leurs maris étaient contre, ils voulaient que leurs femmes aillent gagner de l’argent, et là, ça ne rapportait rien, c’était du long terme. Elles avaient une ou deux bêches ou pic et deux trois autres outils pour toutes. Elles attendaient le départ des maris pour aller travailler à leur projet et rentraient avant leurs retours. Ça failli leur coûter leur mariage à certaines. Puis la fondation Nicolas Hulot les a repérées et leur a demandé ce dont elles avaient besoin. Comme il n’y avait pas de structure pour héberger les touristes à Popenguine, ceux-ci qui passaient quelques heures et repartaient, ce qui n’apportait donc rien au village. Alors elles ont dit : un campement. Ils ont donné huit millions puis cinq millions de F CFA et 4 ou 5 cases, et une cafétéria sont sortis de terre. En plus de leurs fruits et légumes et de la gestion de l’environnement, elles avaient donc quelques revenus. Puis ils se sont agrandis, formés, ont gagné plus… Et à chaque fois, une partie du bénéfice est pour celles qui travaillent, une autre pour l’éducation (chaises pour l’école, les instits n’en avaient pas) équipements de l’école, une autre pour l’hôpital (encore 20 chaises pour ceux qui viennent visiter les malades), une autre pour les oeuvres sociales. Elles travaillent en collaboration avec l’école, enseignent les techniques de plantation aux élèves (carottes, arbres, mangroves…) Bref, c’est du long terme et leurs maris l’ont maintenant bien compris, qui travaillent maintenant pour elles !

Journée repos entre ombre de la chambre et plage. Balade jusqu’au bout de la plage, qui n’est en fait pas jusqu’au bout. On a croisé beaucoup de joggers, de gens qui enchaînent les pompes, etc… Le soir, un vent très fort nous a glacés ! On a aussi croisé un bel oiseau bleu clair qui s’est envolé devant Malo. Balade à travers le village, enfermé, on peut passer à côté quasi sans le voir.