Vendredi 13 Avril 2012

Avant de partir pour Touba Kouta, on va pendre un petit déj et visiter le marché. On a vu dans le routard l’adresse d’une boulangerie qui vend croissants et pains au chocolats délicieux. On traverse la ville accompagnés d’un gars qui ne devrait pas tarder à nous vendre un truc. On passe par l’extérieur du fameux marché. La traversée se révèle plutôt rude, des taxis passent sans arrêt frôlant les enfants. Plutôt stressant. On se croirait à Calcutta. La comparaison ne s’arrête d’ailleurs pas là. La ville est bruyante, stressante, et la pauvreté y est plus apparente que dans les autres endroits que nous avons pu traverser jusqu’à présent.

On arrive à la fameuse boulangerie, on cherche un coin tranquille pour se poser, c’est mal barré ! On décide de retourner vers le resto de la veille. Ouf ! Un peu de calme ! Et en plus les croissants qui s’y vendent sont franchement meilleurs qu’à la boulangerie précédente visitée.

On prend notre courage à deux mains et on se retrouve vers le marché. Ça grouille de partout ! On entre dans une des minuscules ruelles qui grouillent. Le marché lui-même est en fait un quartier inaccessible aux véhicules. L’ambiance change complètement ! C’est calme, presque reposant ! Pas de vendeurs insistants, juste des commerçants qui nous proposent leurs produits. On passe d’abord par le quartier des coordonnées. Pendant que certains sont occupés à mesurer et tracer minutieusement les pieds de leurs clients, les autres découpent les semelles, cousent le cuir, etc…

On passe ensuite chez les couturiers. On sympathise avec Muslopha et ses collègues qui se marrent en se voyant en photo et qui nous demande notre numéro de téléphone, maintenant qu’on est amis ! Fers à repasser au charbon de bois, louche en boîte de conserve, tissus, grigris en peaux de croco, ce n’est pas le choix qui manque !

On retourne chercher nos sacs à dos laissés à l’hôtel. Un taxi plus tard (et quelques minutes) nous voici à la gare routière Sud. Un moment pas forcément sympa, où rabatteurs, chauffeurs, chefs de stations s’engueulent. On a négocié une voiture à 17 500 F. Un peu bas sans doute. Du coup ça gueule. On change 3 fois de voiture, on s’énerve un peu mais on finit par parler.

Arrivée à Touba Kouta après une grosse heure de piste et route, le chauffeur nous fait descendre à l’entrée du village en faisant comprendre que, pour ce prix là, il n’allait tout de même pas nous amener jusqu’à l’hôtel… C’est pourtant ce que nous avions conclu…

Un peu de marche à pieds sous le soleil avec les sacs à dos, et on arrive chez Youssou ! Ouf, on est à destination !

On s’assoit dans la petite cour bien agréable de chez Youssou. On discute avec sa femme avant qu’il n’arrive. On parle avec lui de notre projet, on est là pour visiter Saloum ! Alors on ne traine pas . Malgré cette journée mouvementée, on décide d’aller faire un tour en pirogue vers 16h30. Ça nous laisse une demi heure pour nous poser dans notre chambre.

On part avec “Ensou”, le piroguier qui bosse (toute la journée) avec Youssou. On se balade à travers l’île en coquillages, une île faite… en coquillage. Chouette balade sur l’île avec son baobab, ce qui amuse énormément les enfants et son point de vue imprenable sur le Delta. On part ensuite vers le reposoir des oiseaux, une île où les oiseaux viennent passer la nuit, sur cette mangrove inaccessible aux singes et aux mangoustes : personne pour remuer les branches !

L’île se remplit de cormorans, pélicans, martins-pêcheurs. Amusant de voir tous ces oiseaux se regrouper et faire un gros dodo ! On repart en pirogue jusqu’à chez Youssou où nous aussi on va faire un gros dodo.