13 août 2001

Il pleut des trombes. Tant pis pour le volcan, la météo a prévu sale temps pour toute la semaine et bien que le monsieur nous ait rassuré en nous annonçant qu’il prête des capes de pluie, on a aussi abandonné la balade à cheval dans le parc national. En plus, ça fait depuis le Cambodge qu’on n’a plus eu mal aux fesses alors faudrait pas les provoquer.

On quitte notre gentille hôtesse sous la pluie. Ô bonheur, un grand feu brûle dans la cheminée du terminal des bus! Il faut dire que les chiliens, ils sont fous! Il fait froid partout, ils ne chauffent nulle part. Ni les maisons (ou juste la cuisine avec le poêle), ni les boutiques (souvent ouvertes sur la rue), ni les restos. D’ailleurs, ils ne quittent jamais leurs manteaux ni leurs ponchos, même pour manger au resto. Le positif, c’est qu’on a plaisir à se retrouver sous la douche chaude et donc, qu’on est propre. Et la nuit, avec toutes les couvertures et édredons, on a bien chaud. Mais on ne peut pas toujours rester sous la douche ou au lit, alors le reste du temps, on ne quitte ni bonnet, ni écharpe, ni chaussettes, ni polaire! Et peut-être qu’ils ont ainsi trouvé un mode de vie plus compatible avec les économies d’énergie nécessaires à la sauvegarde de notre planète. Alors… sortons couverts!

Direction Valdivia. La plus belle ville du Chili il parait. On fait la route tantôt sous la pluie, tantôt au soleil. On cherche une chambre dans les mêmes conditions. Je n’ai jamais vu un endroit où le temps varie aussi vite. Quelques secondes suffisent au ciel pour passer de très nuageux, tellement nuageux qu’on est sûr que ça va durer toute la journée, à grand bleu! Malheureusement, ça va largement aussi vite en sens inverse. Et ça change comme ça 30 fois par jour. Le seul constant, c’est le froid, 5 à 7 degrés. la preuve que ça caille, il y a des lions de mer énormes sur les quais! ici, tout le monde est costaud, les gens, les chiens, les chats et aussi les vaches, les chevaux et les moutons! C’est sûrement pour résister au froid.

14 août 2001

Valdivia. Rio en espagnol, ça veut dire rivière ou fleuve. Hé oui, on apprend l’espagnol. Même que je fais le professeur et Marion l’élève. Le problème, c’est que je ne parle pas vraiment l’espagnol mais comme l’italien me permet de comprendre un peu mieux, et bien c’est moi le prof! On a tout l’équipement, une grammaire, un dictionnaire, un cahier pour écrire les leçons et un autre pour le vocabulaire. Mais marion, elle n’arrête pas de m’enerver les nerfs. Je lui répète 15 fois un mot, et 15 fois elle l’oublie, elle ne pense qu’à regarder les oiseaux géants et les lions de mer. Faut dire qu’ils sont jolis. Surtout le gros mal avec sa crinière. Il défend son territoire à grand coups de gueules et repousse les autres dans la rivière. Ils semblent avoir élu domicile au bord du Rio Valdivia, juste à côté du marché où les poissonniers leur balancent de temps en temps un petit cadeau. Alors forcément, ils sont bien là.

Aujourd’hui, après avoir flâné au marché à regarder les gens, les poissons, les fruits, les légumes et les loups de mer, on se balade à quelques kilomètres de Valdivia, du côté de Nébia. Il y a des forts espagnols qui datent des 18 et 19ème siècles et dont l’intérêt principal sont les énormes canons qui pointent vers le fleuve et aussi vers l’océan pacifique. Et puis c’est surtout une occasion de se balader au soleil (!) et même de faire un petit tour en bateau. C’est fou comme tout paraît plus joli avec un peu de soleil. Pendant notre escapade en bateau, on a pu admirer les cormorans. Ils plongent pour pêcher mais comme leurs ailes ne sont pas imperméables, au bout d’un moment, ils doivent se poser et étendre leurs ailes pour les sécher. Et les plus majestueux, ce sont les pélicans qui volent par petits groupes de 2 à 6, au ras de l’eau, des fois qu’il y ait du poisson. Et partout, les colines sont recouvertes de sapins, genêts tout jaunes, mimosas et maisons de bois colorées. On a mème vu quelques superbes cygnes à cou et tête noirs. Oh c’est beau.

Le prof, il a oublié de dire quìl me fait faire des interros et que si j’ai une mauvaise note, pas de vin au dîner! Pourtant, boire du vin chilien, moi je trouve que ça fait partie de la découverte culturelle du Chili! En plus, les interros elles sont sur des trucs qu’on n’a même pas vus.

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