28 juin 2001

Sept heures, c’est parti pour ce que tout le monde nous prédit être le couronnement de notre séjour à Hanoï: la baie d’Along. Voici le programme de notre troisième visite organisée. Aujourd’hui, bus jusqu’à Along City (4 heures avec l’arrêt traditionnel à la boutique bien sûr…). Puis mini-croisière d’environ 5 heures dans la superbes baie pour atteindre l’île de Cat Ba où nous dormirons. Demain, “trek”, autrement dit balade à travers Cat Ba, 12 km avec 6 montagnes à passer. Et après-demain, retour par bateau puis bus.

Le bus est immense, et… trop plein. On est obligé de virer quelques participants! Arrivé à la baie, tout le monde à la cantoche! On se serre les coudes pour pouvoir tous s’attabler et le festin commence. Puis c’est le moment tant attendu, on grimpe sur le bateau. (Là encore il a fallu recaser du monde sur un autre!). Et c’est parti! Le temps est brumeux, ce qui rend l’atmosphère magique. On s’enfonce entre les énormes rochers tantôt arides et déchiquetés tantôt recouverts de végétation. Ils sont majestueux et la grisaille du ciel les rend mystérieux. On croise quelques maisons flottantes, puis carrément un village flottant avec chiens, antennes télé, hamacs, terrasses, des élevages d’huîtres perlières, des pêcheurs. Les blocs de pierres ne sont peut-être pas habités (sauf exceptions) mais ça n’empêche pas la mer de Chine de l’être.

Visite d’une magnifique grotte en cours de route. Puis arrivée à Cat Ba. Le port est magnifique avec des dizaines de bateaux, de maisons flottantes et de coquilles de noix qui servent de barques.

29 juin 2001

Pour démarrer la journée doucement, visite d’une grotte qui a servi d’hôpital pendant la guerre du Vietnam. Impressionnant et glaçant.

Puis c’est parti pour une balade de 12 km dans la montagne. Qu’on nous avait dit… Peu après le départ, on croise 2 énormes araignées de la taille de ma main, le corps épais comme mon pouce… On comprend vite pourquoi le guide avait dit: “Ne sortez pas du chemin”… Puis on commence à grimper la première montagne. Il y en a 6 au programme. C’est un peu abrupt mais tout à fait faisable. En la redescendant sur l’autre flanc, j’étrenne la première chute! Le sentier boueux après la pluie, ça glisse… Puis, il faut traverser un ruisselet! On fait tous plein d’efforts et d’étirements pour le passer sur des roches sans se mouiller les pieds et on se sort fièrement indemne de l’opération. Puis il tombe une bonne averse. Bon, ça arrive… De toute façon, on est déjà complètement trempé de transpiration! Ca nous rince! Puis une personne abandonne, trop dur. De fait, la balade s’est vite transformée en escalade dans la boue (merci la pluie!) et les descentes de montagnes (faut bien redescendre après avoir grimpé, c’est donc bête comme dirait Lionel, pourquoi monter y a qu’à aller tout droit, c’est bien moins fatigant…) sont devenues très délicates, transformées en vrais toboggans dans les rochers acérés… Puis, le guide doit tailler le chemin au coupe-coupe car -avec la pluie- la végétation pousse très vite! Enfin, on fait une pause vers 13 heures mais ce n’est pas le casse-croûte! Sandwiche à la banane… ça donne des ailes! On est au milieu du trajet et déjà complètement transpirants et dévorés par les moustiques entre le haut de la chaussette bien tirée et le genoux! Si on avait su, on aurait mis des bas.

La jungle traversée est magnifique et souvent tellement dense que même un lapin aurait du mal à s’y frayer un chemin (sans exagérer)! Partout d’immenses arbres, des lianes, des troncs torturés sinueux, des feuilles géantes, des sauterelles rondes, des grenouilles croassant, des insectes qui font le bruit d’une scierie, etc. Bref, immersion dans l’univers de Tarzan.

Après avoir traversé 2 ou 3 rivières avec de l’eau jusqu’aux genoux… super les chaussures de marches après ça…floc…floc… et descendu 1km de rocaille boueuse où Lionel s’étale sur les fesses avec la petite Magalie (7 ans!) dans les bras sans la lâcher (elle avait bien du mal à descendre avec ses petites jambes et ça glissait trop mais ça ne l’a pas empêchée de gronder Lionel “sans toi, j’étais pas encore tombée”) On se croit sauvé, les 6 montagnes étant avalées. Il est 16h00, l’heure du déjeuner… On se croit donc arrivé au bout de nos peines quand… une rivière remplace le chemin! Elle est tout simplement (et pas qu’un peu) sortie de son lit à cause des pluies. On se fait 100 mètres dans l’eau jusqu’à… la taille… hé oui, passant sous un tunnel, puis sur un pont qui est sous l’eau! Bref, si on avait su, on aurait sauté à pieds joints dans le tout premier ruisselet de la journée plutôt que de déployer de si grands efforts à éviter de se mouiller le bout des chaussures… Après ça, encore 2 ou 3 rivières à traverser dont une avec un fort courant dans laquelle 2 ou 3 se sont retrouvés assis! Victoire! Nous arrivons enfin à la mer après avoir traversé bravement l’île. Là, on embarque à 9 sur une coquille de noix, les fesses dans l’eau tant elle s’enfonce sous notre poids et écopant sans interruption pour éviter l’inondation et le naufrage. Mais après, la récompense: baignade et décrassage au milieu des montagnes déchiquetées dans la mer de Chine. Quelle sacrée balade “tranquille”. Ce soir, lessive intégrale, on est couvert de boue!

30 juin 2001

Retour vers Hanoï avec une petite pause avec le bateau en pleine mer de Chine pour se baigner. L’eau est verte et presque trop chaude, mais c’est quand même excellent de sauter du haut du bateau et de faire un gros plouf! Le soir, on est rétamé et en plus, Lionel a mal aux fesses!

-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-