14 juillet 2001

Ce soir, normalement, feux d’artifices! Pourvu qu’ils y pensent… Rapport au 14 juillet…

Notre hôtel est bien caché au beau milieu d’un pâté (encore!) de maisons. Les grandes rues de Saïgon, celles où se trouvent la plupart des hôtels et des restaurants, se croisent à angle droit, formant d’énormes pâtés de maisons percés d’étroites ruelles. Lorsque je suis rentré la première fois dans ces ruelles c’était pour suivre la dame qui tient notre guesthouse. On débarquait à Saïgon, le conducteur de notre minibus semblait énervé et pressé de nous lâcher, et en plus, tout le monde nous avait mis en garde contre cette ville. Autant dire qu’à 5H00 du matin, j’ai eu un petit moment d’hésitation et j’ai bien failli dire au revoir à la dame de l’hôtel sans même aller voir ce qu’elle proposait. C’est vrai que ces ruelles n’inspirent pas confiance au premier regard. Les maisons qui les bordent sont hautes de 4 ou 5 étages, larges de 3 et l’espace qu’elles veulent bien laisser à ces petits chemins goudronnés ne dépasse pas 1 mètre à certains endroits. Du coup, elles sont sombres, ce qui, avec les façades un peu décrépies, leur donne un petit air glauque.

Mais en même temps, ces ruelles sont pleines de vie. Partout, lorsqu’on se balade, on a le droit à un petit bout de scène de la vie quotidienne de ses habitants. Interessé ou non, c’est dur de faire autrement que d’observer un peu leur intimité. Parce qu’en fait d’intimité, ils n’en ont presque pas… Ils vivent les uns sur les autres, les uns avec les autres, dans des pièces petites ou grandes, mais qui ont toutes un point commun: elles sont ouvertes sur la rue. Grandes ouvertes même, puisque toute la façade du rez-de-chaussée n’est en fait qu’une grande ouverture, sans porte, que l’on referme le soir par une grille comme celles devant les magasins. Du coup, notre regard traîne un peu lorsqu’on traverse ces ruelles, et au passage on voit les gamins en train de jouer aux jeux vidéo, les mamies en train de piquer un somme dans un hamac ou par terre, les familles en train de manger, les femmes en train de préparer le repas assises dans la rue. Et tout le temps des gens qui vont et qui viennent. Bref, on finit par les trouver attachantes ces ruelles. Même si on n’a pas trop envie de s’y attarder tard dans la nuit, lorsqu’on voit ici ou là une seringue qui traîne par terre… C’est ça aussi Saïgon.

On a profité de ce dernier jour au Vietnam pour faire quelques emplettes. Un joli T-Shirt, quelques bouquins (à des prix défiant toute concurrence, mais je pense qu’ils sont un peu photocopiés…) un superbe short Adidas pour Marion (en tout cas c’est écrit dessus) et un hamac. Puisque la sieste dans un hamac semble être le sport national ici…

15 juillet 2001

Lorsqu’on est devant le Sinh Café, le principal organisme qui concocte ces fameux tours organisés prêts à servir, on prend un peu peur. Des dizaines et des dizaines de touristes attendent leur bus. Il y a ceux qui remontent vers le nord, ceux qui visitent le delta en 1 journée, ceux qui font la visite sur 2, sur 3 et même sur 4 jours, ceux qui visitent les tunnels de Cuchi, et même ceux qui s’offrent la visite organisée de la ville. Si, si… Bref, ça fait du monde, et tout ce troupeau est dirigé au mégaphone chaque fois qu’un bus arrive et se gare sur le trottoir en face du café. “No rush! Pas de panique! Ne poussez pas!” crie un employé dans le mégaphone. “Il y a deux bus pour le delta, deux bus! Il y a de la place pour tout le monde.” Nous, on est les derniers à partir, accompagnés de 12 autres visages pâles. Et on va direction… le Cambodge…

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