18 août 2001

Aujourd’hui, c’est pour nous que le temps s’est arrêté. Du coup on a raté le bateau pour Cucao sur la côte ouest. Il fait beau, on va se mettre sur la plaza des armas assis sur un banc. Comme on en a marre des restos, malgré le saumon grillé, on achète le picnique et on dîne sous els couvertures (pour ne pas geler). Au menu: pain, salami, mortadelle, fromage de Chiloé et… un camembert plutôt bon. Tout ça arrosé d’un petit vin rouge chilien pour récompenser mes progrès en espagnol!

Toute la journée, je me suis baladée mes culottes (propres!) dans la poche pour essayer de les faire sécher! Ca a marché! Ca faisait 2 jours qu’elles étaient à sécher. Et Lionel était en train d’aérer ses chaussettes au soleil (comme on ne lave plus, on ne se change plus alors il faut au moins aérer…) a réussi à en faire tomber une dans une flaque d’eau. C’est raté pour éviter la lessive! Après, sans chaussettes, forcément il avait plus froid.

19 août 2001

Aujourd’hui, c’est trop cool, on va visiter le parc national à l’ouest de Chiloé. Déjà, on a vu plein plein de prés, plein plein de moutons, plein plein de vaches, plein plein de maisons colorées et plein plein d’églises en bois où les temps semble s’être arrêté. On file donc direction le parc par le bus. Le temps -pas celui qui semble s’être arrêté, l’autre, celui qui réchauffe ou refroidit- est un peu humide. A vrai dire c’est même la journée la plus pluvieuse depuis que nous sommes sur l’île. On n’a pas vraiment choisi la journée la plus favorable pour aller se balader dans la nature. La première promenade nous amène dans la forêt vierge. Une végétation très dense entoure le petit chemin aménagé avec des bûches sur le sol pour empêcher les plantes de reprendre l’étroite place gagnée par l’homme à la sueur de sa serpe. C’est vert, c’est touffu, c’est feuillu et c’est humide. Enfin je crois, parce qu’en fait le sol est très glissant et je suis trop concentré sur mes pieds pour regarder autour de moi. Quand soudain je lève la tête “vite vite marion, dépêche-toi te dis-je” lui dis-je, “un arbre, et là, de la mousse”. C’est trop beau, on prend des photos. Comme on n’est qu’à moitié mouillé, on décide ensuite d’aller à la plage. Il faut dire que l’océan pacifique n’est qu’à 1km et qu’on peut entendre son rugissement. Le vent pousse le sable sec qui glisse sur le sable mouillé, c’est vreaiment chouette à voir. Il paraît qu’on peut voir ça aussi à Dunkerque, mais ici c’est le pacifique! La grande question, c’est quand même “d’où vient ce sable sec?”. Parce que nous, si tout à l’heure on était juste à moitié mouillés, le vent et la pluie ont réussi à nous avoir complètement.

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