Jeudi 8 Juillet, route vers le Sud

Levé matinal, il y a encore des montgolfières juste à côté du camping.

Sultanhani

Nous partons vers 7h, les enfants dorment encore.

9h, arrêt à Sultanhani, grand caravansérail très beau.

Nous jonglons pendant une demi heure avec les arrivées des bus qui ne restent pas sur place qu’une dizaine de minutes. En partant, une petite fille offre une carte postale à Lionel. Nous leur offrons (elles sont trois) des bonbons, elles louchaient bien sur le t shirt d’Hippolyte, mais bon, nous n’avons pas beaucoup de vêtements et il serait trop petit pour elles de toute façon.

Konya

Traversée des grands espaces anatoliens, steppe à perte de vue, et toujours cette 2x2 voies toute droite, à perte de vue elle aussi. Sitôt après Konya, ça grimpe ! Pim, vachers, montagnes pelées, vitesse autorisée 30km/h mais on les atteint rarement en fait… Différent d’avant Konya où on filait bon train. Sur la quasi totalité de notre trajet, nous avons eu des 2x2 voies en bon état et lorsque ce n’était pas le cas, c’est qu’elles étaient en construction…

Dans Konya tous les ronds points annoncés par le GPS ont été remplacés par des tunnels, ce qui fluidifie drôlement la circulation. Nous avons béni le GPS lorsqu’il nous a fait faire une pirouette en arrivant à Konya : pour prendre la direction de Beysehir (mosquée en bois), c’est impossible à trouver tout seul ! Il faut suivre le panneau Ankara donc l’opposé de notre objectif., on retombe sur une 2x2 voies sur laquelle on fait demi tour au bout ‘un kilomètre en traversant le terre plein central (enfin c’est une route tout de même) puis direction Antalya.

Comme toujours, très peu de circulation sur les routes, peut être le prix de l’essence y est pour quelque chose ? Près de trois TL le litre de gasoil (= 1,50 euros).

Beysehir

Puis visite de la très jolie cathédrale avec ses piliers de bois non sans avoir attendu la fin de la prière et nous être tous déchaussés bien comme un monsieur venu en famille nous a expliqué : on enlève les sandales sans poser le pied au sol, on se met sur la petite marche recouverte de tapis, on récupère les sandales à la main et on va les poser sur l’étagère.

Gros village tranquille.

À la sortie une dame nous attend pour nous vendre des gants de laine… Il fait juste 35 degrés… On prendra un foulard plutôt.

Nous quittons Beysehir en longeant son immense lac à la belle eau verte. La route vers Antalya est vraiment magnifique, et en bon état ce qui ne gâte rien, sauf quand le bitum fond et qu’un camion y déverse du sable !

Tantôt ça grimpe au milieu des pins, tantôt nous traversons des plateaux tous plats, tantôt nous longeons des à-pics. Varié et vraiment beau. Nous sommes à environ 1 000 mètres d’altitude.

Aspendos

Il est 18h quand nous atteignons Aspendos. Le site ferme à 19h30, nous décidons de le visiter, ça nous dégourdira les jambes. Il fait très chaud et lourd, on a les mains moites et les pieds poites… Les enfants qui ont passé la journée à jouer, écouter des histoires ou bouquiner sur les deux banquettes transformées en lit ce qui est plus confortable pour eux, sont ravis de s’élancer à l’assaut des marches du théâtre.

Côté finances, il y a de l’abus trouvons-nous : parking du site = 10 TL plus entrée 15 TL (ça c’est normal) mais il faut encore payer si on veut aller aux toilettes !!! (1 TL mais bon c’est sur le site et ailleurs c’est inclus !). Et que les parkings coûtent presque aussi cher que l’entrée sur le site, c’est un peu limite tout de même ! Le spectacle vaut le coup. Le théâtre est très bien conservé entier avec même le mur de scène, absent Épidaure et les galeries du théâtre où Titi se trouve si bien qu’il aimerait y habiter pour s’y promener toujours avec sa lampe de poche !

Cerise se régale de la légende qui court sur ce bel édifice du IIème siècle après JC. En gros, le roi Aspendos dont la fille très belle, elle avait de nombreux prétendants, lança un concours : l’auteur du plus beau monument obtiendrait sa main. Deux finalistes : l’architecte de l’aqueduc qui amena l’eau courante à la population, et celui du théâtre qui étonna le roi se promenant sur la galerie supérieure en chuchotant depuis la scène “Votre fille sera mon épouse”, le roi se demandait qui lui parlait quand il compris que l’écho y était pour quelque chose. Il ne put choisir qui de ces deux excellents architectes aurait la main de sa fille et proposa donc de diviser sa fille en deux. L’architecte du théâtre refusa car il aimait trop sa fille cédant sa place à son rival. Le roi récompensa sa bonté en lui donnant la main de sa fille.

Nous nous dirigeons ensuite vers l’aqueduc en passant par le stade mais… 2 km et la moiteur ambiante ont eu raison de nos velléités. Malo et moi, grands explorateurs, allons tout de même sur la colline du théâtre l’admirer de l’extérieur avec une petite vue plongeante, très chouette d’autant que sur le chemin nous avons croisé une chatte et ses trois chatons et que nous sommes redescendus pour la canalisation d’eau. Trop fier, le petit Malo !

Nous pensions passer la nuit par ici mais rien à l’horizon aussi traversons-nous Antalya où nous nous arrêtons dîner des pizzas turcs et kebabs au poulet. Nous couchons les enfants et repartons en quête d’un logis sur la côte tout en descendant. Antalya est une très grosse ville. Sur la côte, tout est malheureusement bétonné et couvert de centre “all included” fort bruyants (boîtes de nuits, musique à fond) pas trop simple pour se reposer tranquilles pendant la nuit. Il est trop tard pour un camping, nous ne voulons pas réveiller tout le monde en arrivant, direction Çirali donc, rude après cette longue étape. À l’origine nous pensions nous arrêter à Aspendos… Après une descente longue et pentue à travers les pins, le GPS nous est tout perdu et nous pensons être à Çirali, inconnu de notre GPS ! Mais que fait la police …

Nous nous arrêtons juste après le pont, parfait pour la nuit, des coqs mal réglés se mettent à chanter et à se répondre les uns les autres… Bref, nous sommes pas frais au lever. Nous nous couchons, Cerise se réveille, se rendort, Titi tombe du lit, se rendort, Malo se lève “on est à la plage ?” se rendort.