Vendredi 9 Juillet, Çirali, plage et chimères.

Çirali, enfin la plage

Pas frais, nous partons en quête d’un camping. Nous optons pour L’Engin camping tout au bout de la plage, les autres semblent fort petits et avec des arbres trop bas pour nous accueillir. Il n’y a qu’une tente et nous ! De l’ombre sous les arbres, des sanitaire succincts mais suffisants : deux cabines en métal à ciel ouvert servant chacune à la fois de wc (turcs) et de douche, le cumulus étant suspendu au dessus, un lavabo et un évier avec égouttoir. Voilà on a fait le tour !

Après une petite démonstration en live, Cerise et Malo se mettent aux wc turcs ! La plage est en face, nous passons à côté d’immenses arbres (tamariniers?) où des familles turques s’installent pour la journée. Nous marchons encore 50 mètres dans le sable et… la voilà !

Titi est fou de joie ! Depuis le temps qu’il réclame la mer ! Ça fait déjà 2h qu’il trépigne ! Il doit trouver que la Turquie (=la mer pour lui), c’est vraiment très loin, depuis plus de dix jours qu’on est partis… Premier prêt, il sautille partout avec sa planche sous le bras, son seau et sa pelle dans la main. Plage de galets et de petits cailloux, on parvient tout de même à faire un beau château. On se baigne, on cherche les poissons (peu nombreux), Cerise la sirène se régale, Malo a du sel dans les yeux et Titi trouve la mer trop salée à son goût ! Après avoir fait le plein de galets (pour l’assistante maternelle de Titi, Sieglinde), nous allons déjeuner dans l’un des très nombreux restos à l’autre bout de la plage.

Déjeuner “à la romaine” assis sur une plateforme surélevée. Surprise, les enfants goûtent de tout et vont même jusqu’à apprécier!

Puis nous décidons d’aller voir les chimères mais le camping car n’est pas de notre avis et refuse de démarrer. Les câbles d’abord reliés à la grosse batterie de l’habitacle puis à une grosse voiture n’y feront rien. Des turcs nous aident à pousser et ça démarre ! Ouf ! Que faire, il est 16h, soit on va direct au garage à Kumulus indiqué par les trois turcs fort serviables, soit on va aux chimères ? Lionel est pour le garage, moi pour les chimères.

Les Chimères

Finalement, on opte pour les chimères, à 4 km, on se gare en pente pour pouvoir redémarrer au cas où. Arrivés au site, il faut poursuivre à pied sur 1 km en montant environ 15 minutes. Il fait lourd, très lourd. Juste avant la montée, Malo s’étale dans les rochers et se fait bien mal aux genoux. Il pense ne plus pouvoir marcher. Finalement, ce n’est pas grand chose, même si ça doit faire très mal. Nous grimpons. Il fait chaud, on est bien contents d’avoir de l’eau. En aidant Malo à passer les marches décidément très hautes (à mi cuisses de Titi, le pauvre…) je lui éclate malheureusement l’autre genou (celui qui saignait mais sans faire mal…) dedans… Mère indigne…

Après une pause et beaucoup de sueur “le feu ! " On voit le feu sortir de terre !

Spectacle surprenant que cette quinzaine de feux qui brûlent tout seuls ! Ça sent le gaz. Il s’agirait de méthane qui s’enflamme au contact de l’air.

Titi et Malo sont ravis et essaient de faire brûler des brindilles. Cerise quant à elle trouve que c’est bien drôle l’idée de tous ces feux alors qu’il fait bien chaud… Nous redescendons en faisant attention à ne pas trop glisser sur les pierres qui roulent et les roches roches qui glissent.

Le camping car démarre ! Retour au camping. Lionel met le nez dans le moteur. Il veut que je démarre pendant qu’il vérifie quelque chose. Mais… plop rien ! Puis je retente et ah si, quelque chose mais pas assez pour lancer le moteur. Le démarreur est en HS… Super !

L’assurance ne propose qu’une remorque (vu la descente pour arriver ici, impossible de se dire qu’on sera remorqués jusqu’en haut) et le tout à la hauteur de 200 euros. On se débrouillera demain tous seuls soit avec le garage indiqué à 16h par les turcs, soit avec l’un des deux Fords d’Antalya. La plage ici est assez réglementée, des tortues Caretta Caretta viennent y pondre leurs oeufs !

Samedi 10 Juillet

Ce matin, le camping-car ne démarre. Lionel essaye de le faire démarrer, car c’est un sacré bricoleur! Il sait bien qu’un démarreur cela peut rester coincé, et que le truc c’est de taper dessus pour le décoincer… Mais rien n’y fait…

Un monsieur vient nous aider… il a la même idée qui Lionel qui tente de lui expliquer que c’est cause perdu, qu’il a déjà essayé. Sauf que ce monsieur, lui va taper sur le démarreur, et non pas sur l’altérnateur. La différence entre la théorie et la pratique?

Le gars nous explique où trouver un garage, ce n’est pas trop loin. On y va en espérant ne pas caler sur la route. Vers 11h30, on y est. Le garage est censé être fermé à midi, mais cela ne semble pas les déranger de faire des heures sup.

Ils nous installent gentiement sur des chaises…

Et c’est parti : ils retirent le démarreur et le démontent entièrement. Ils le nettoient scrupuleusement (c’était de la poudre d’usure magnétique qui bloquait). Ensuite, ils le remontent et le remettent à sa place. En France, je pense qu’on m’aurait jeté le démarreur et remplacé par un neuf. Pas super pour la planète ni pour mon portefeuille, cela m’aurait coûté au minimum 700 euros… Ici, on ne jette pas, et cela aura coûté 50 euros…

Et encore, vu le ton un peu gêné du gars, je pense que j’ai eu le tarif touriste, mais pas grave, tu nous as sauvé la vie !

Après avoir réglé les soucis mécaniques, l’aventure continue. Petit pique-nique pas loin de là pour nous remettre de nos émotions

On s’arrête 5 ou 6 kilomètres plus loin pour profiter de la plage.

On reprend la route direction vers Andriake.

On arrive au port d’Andriake vers 19h00. Nous décidons d’y passer la nuit, bercés par le murmure de l’eau, contrastant avec l’effervescence de cette journées bien remplie.

Dîner au restaurant de Fatma