18 février 2001

Trop cool cet avion. Meme si Marion pleure toutes les larmes de son corps parce qu’on n’a pas eu de fenêtre. Mais qu’est-ce que t’en as à peter? Mate un peu! Un écran individuel pour regarder le film que tu veux, sur lequel tu peux faire des petits jeux vidéo! T’as même des infos touristiques sur plein de villes partout dans le monde… C’est vrai que le temps passe plus vite quand on a bidouillé les boutons de la télécommande et qu’on s’est fait un petit jeu. Il est déjà 22H, on est en Inde.

Un bus de luxe, mais quand même un peu complétement pourri (hé ho! moquette fleurie au plafond et ventilateurs aux murs!) nous emmène vers le centre ville de New Delhi. A l’aéroport, il y a du monde, beaucoup de monde. Une queue monstrueuse pour le tampon sur le visa. il fait chaud dans cet aéroport, ça change de Vienne et de ses quelques degrés au-dessus de zero. On passe dans de chouettes rues, de gros hôtels luxueux. Rien à voir avec une ville du tiers monde. C’est propre, les rues sont larges, ça ne ressemble pas à l’idée que je me faisais de l’Inde. Sauf qu’il y a de temps en temps une vache sur le trottoir ou sur la route. On sort du bus de luxe. On est accueillis par un scooter rickshaw (ici appelle auto-rickshaw): c’est en fait un scooter couvert, aménagé avec une banquette arrière pour transporter deux ou trois personnes (voire 10) en plus du chauffeur.

Et on débute la ronde des hôtels. Ils sont tous pleins. En tout cas, tous ceux bon marché. Le rickshaw nous déniche enfin un hôtel. Mais à 80 dollars la nuit, faut pas déconner!!! A ce rythme la notre année sabbatique va durer 2 mois seulement! On repart. Désolé pour nous (et aussi un peu pour lui, il aurait eu une bonne commission du patron de l’hôtel), le rickshaw nous lache finalement à 1 heure du matin dans un centre officiel d’information touristique. Il frappe a la porte et un gars endormi vient nous ouvrir. Centre d’information touristique, mon genou! (Lionel utilise souvent ce terme là pour ne pas en citer un plus intime de façon à être moins grossier!) le gars essaye de nous vendre un tour de 10 jours en Inde du nord!!! Ho oui, c’est intéressant monsieur l’informateur touristique, mais pitié, trouve nous un hôtel plutôt. (t’as vu l’heure!) Et l’hôtel on trouva. 48 dollars la nuit. On verra demain pour trouver quelque chose de franchement moins cher. Il est 2H, bonne nuit, moi je vais me coucher.

19 février 2001

Voilà pas que les 48 dollars de l’hôtel, c’était sans la taxe de 20%! Pas grave, un coup de fil au centre d’informations touristiques (mon genou!) et voilà notre sauveur de la nuit dernière qui s’amène à l’hôtel. " oublie la taxe, vil tavernier " (em anglais) " ok, je laisse tomber ma commission, je vais leur vendre mon tour en minibus à la place " (en indien). On doit lui dire merci en tout cas, car dans son agence, on a rencontré des petits suisses super sympas. Dont une fille qui nous a prêté le guide du routard sur l’inde du nord (on n’avait que le sud). On lui renverra depuis la Thaïlande. Merci belle (hé ho on se calme) inconnue. Au départ, on devait utiliser comme seul guide les souvenirs de Marion de son précédent voyage en Inde. Vue la tournée des hôtels hier soir, ce n’était pas gagné ! Merci encore.

Cet après-midi, nous sommes allés chercher nos billets de train pour Agra. Dans la salle, la file d’attente se faisait sur des chaises disposées en U. Quand une personne partait pour enfin acheter son billet, tout le monde changeait de chaise pour avancer d’une place. Poilant et pas fatigant!

Ensuite, on s’est balladés dans le Old-Delhi. La, ça ressemble plus à l’Inde. Des rues étroites. Bondées de voitures. Des vélos. Des pousses-pousses partout. Des ordures par terre. Des gravats. Les murs des maisons et des boutiques noirs de poussière et de pollution, recouverts de vieilles affiches dechirées et usées par le temps. Ca pue les gaz d’echappements et la pisse. Partout ou il y a de la place, il y a quelqu’un. Quelqu’un qui prépare un petit plat à emporter. Quelqu’un qui dort avec son turban sur la tête emballé dans une etoffe. Ca bouge dans tous les sens, ca klaxonne, ca crie. Pour traverser une rue, il faut prendre son courage à 2 mains et essayer de faire comme les locaux. Et prier (sauf si on n’est pas croyants).

Depuis le temps que je voulais revenir en Inde! A la descente de l’avion, le bruit et les odeurs m’ont assaillis, on dirait que ca n’a pas changé (sauf le prix, mais c’est normal, ils ont bien raison d’en profiter un peu). Les odeurs surtout, c’est très particulier. Il n’y a que l’Inde qui sente cela: un mélange indescriptible de poussière, gasoil, betel, billies, sueur, vache, pipi, poubelles, épices. Ca détonne! Soit on en est degouté à jamais, soit on est complétement hypnotisé. Moi, j’adore. Tout ca est complété par le mouvement incéssant des indiens nerveux, agités, qu’ils soient à pied, à vélo, en auto-rickshaw, ou vélo-rickshaw, c’est pareil. Curieusement, ils sont aussi capables de la plus profonde apathie. Mais ce qu’il y a, c’est qu’ils sont si nombreux qu’ils sont partout. Et il fait chaud, pas moite, chaud. 25 degrés ou plus. Bref, ce coktail extraordinaire d’odeurs, de mouvements, de couleurs, de chaleur et de bruits (moteurs, klaxons, interpellations) remontent les tripes. Ca fait plaisir de retrouver les indiens (nettoyeurs d’oreils compris) même s’ils sont toujours aussi exaspérants et mauvais en orientation.

LLLLLLLLLLLLLLLLLL

Bus De Luxe avec ventilo.... premier transport indien. Mais pas le dernier...

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